T.O.A.K - Assume Nothing

Publié le par Tweak

Groupe en provenance de Houston, dans le grand état du Texas, les T.O.A.K (Thugs of another kind) sortent en 1998 sur DIME records leur seul et unique album intitulé Assume Nothing.
Tous les morceaux à l'exeption d'un sont produits par le duo Bernie Bismark et Shetoro Henderson, assisté par Funka Fangez à la guitare sur plusieurs titres.

L'album débute de belle manière, It Takes A D.I.M.E. pose une ambiance ultra laidback, samplant le standard de Bobby Caldwell What You Won't Do For Love, dans un registre quelque peu similaire Pimpasy Island sample Close The Door de Teddy Pendegras, pour à nouveau un très bon morceau à la vibe résolument smooth. Les sons doux et posés fortement inspirés d'un rap californien ensoleillé s'enchainent,les refrains chantés se succèdent, tel sur le très smooth Money Over Everything, sur lequel Kenny Walton assure un refrain de grande classe, accompagné de background vocaux de Melanie Covington, dont on retrouve la voix à la fois douce et pleureuse sur le mélancolique Circle Of Society, qui nous gratifie d'une production de haute facture ou l'apport tout en subtilité du saxophone confère une très forte ambiance au morceau.
On aprécie également l'apport du vocoder au refrain de l'enfumé Gettin Blowed, hymne à la fumette.

Malheureusement, tout l'album ne suit pas cette ligne directrice, plusieurs morceaux très médiocres, presque inaudibles, car bruyant et répétitifs viennent gacher l'album.
Tout d'abord une track produite par Flavor Flav, qui nous fait revenir 10ans en arrière vers un rap des plus basique, ainsi qu'un titre assez inutile samplant Led Zeppelin. Vient après le "single" de l'album, aux influences floridiennes, insipiré de la  booty bass sévissant dans la région de Miami. Un morceau qui serait passé inaperçu dans une téléfilm ringard début 90's au milieu des chemises au couleurs criardes, mais qui conclut à notre plus grand dam l'album sur une fausse note.
En écoutant ces morceaux, en total inadéquation avec l'esprit de l'album, on peut s'imaginer qu'ils sont là avant tout pour vendre, rentabiliser l'album, nourrire la famille, et s'acheter une caisse de Swisher Sweets et quelques onces de chronic.

Malgrès ces déchets venant entacher notre écoute et agresser nos tympans, l'album propose son lot de morceaux de qualité, teintés de sonorités californiennes et souvent fort réussis, malgrès certains samples entendus et réentendus, néanmoins maniés avec une adresse certaine.

15/20

Publié dans Chroniques

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